L’ostéopathie s’appuie sur les connaissances anatomiques, physiologiques et pathologiques du corps humain. La philosophie ostéopathique repose sur les principes suivants :
- le corps est un tout
- la structure gouverne la fonction
- le principe d’autorégulation
- l’artère est suprême
Afin de rétablir l’équilibre général du patient, l’ostéopathe va investiguer et traiter les champs ostéo-articulaire, crânien et viscéral. Pour se faire, il utilise des techniques adaptées à chaque patient ainsi qu’à son motif de consultation.
Les principes de l’ostéopathie
L’ostéopathe considère le patient dans sa globalité. Le corps humain est soumis a des contraintes physiques, psychiques, sociales, et environnementales. De ce fait l’ostéopathe s’intéresse à la façon de vivre du patient, son hygiène de vie, ses activités… L’ostéopathe agit de façon à rétablir l’équilibre naturel du corps afin qu’il puisse s’adapter au mieux aux contraintes qu’il subit quotidiennement.
Pour être en bonne santé, l’épanouissement doit être trouvé autant sur les plans physique et psychique, que social et environnemental. Si l’ostéopathe est un acteur privilégié pour le bien-être physique, il n’hésitera pas à orienter le patient vers d’autres professionnels afin de compléter et parfaire la prise en soin du patient.
Le corps est un tout
Envisageons le corps humain comme une toile d’araignée. Un appui aussi infime soit-il entraîne une adaptation de l’architecture de l’ensemble de la toile. Le corps humain se comporte de la même manière. Au sein du corps, l’appui peut se présenter sous la forme d’un blocage articulaire, d’une tension musculaire, d’un désordre viscéral… tout ce que l’ostéopathe nomme restriction de mobilité ou dysfonction. Cette dernière représente le point d’appui autour duquel le corps s’organise pour limiter les contraintes qui s’y exercent localement.
Le corps sait donc gérer lui-même les contraintes qui s’exercent sur lui. En s’ajustant le corps créé des phénomènes d’adaptation qui peuvent potentiellement devenir douloureux. Le signal douloureux est généralement ce qui pousse à la consultation en ostéopathie (ou autre thérapie). Le traitement judicieux ne sera pas de traiter la zone douloureuse mais celle(s) qui en est (sont) à l’origine. Pour un ostéopathe il s’agira de comprendre quels sont les points d’appui qui déséquilibrent la toile humaine.
La structure gouverne la fonction et la fonction modèle la structure
Pour comprendre ce principe qui est universel, et non seulement ostéopathique, on peut remplacer structure par anatomie (comment c’est fait) et fonction par physiologie (comment ça marche). La façon dont une pièce est faite, modelée, façonnée détermine ses possibilités de mouvement. L’ostéopathe s’appuie sur ses connaissances anatomiques et biomécaniques pour savoir si la physiologie est telle qu’elle devrait être. L’ostéopathe agit sur une anatomie saine mais dont la physiologie est affectée. Si la structure gouverne la fonction, cette dernière modèle la structure. Pour exemple, les tractions musculaires répétées du nourrisson vont faire apparaître sur ses os des apophyses.
Capacité d’autorégulation
L’ostéopathe part du principe que le corps est bien fait et qu’il a en lui les facultés de guérison. L’ensemble de l’organisme agit pour maintenir son milieu intérieur constant. Le milieu intérieur, c’est l’ensemble de cette eau qui baigne nos cellules, qui les hydrate et les nourrit. Dans notre corps, tout est fait pour que cette eau conserve au fil des ans le même pH, la même salinité… la même composition en somme. C’est ce que l’on appelle l’homéostasie.
Aux agressions extérieures le corps réagit pour se défendre et se protéger. Les agressions sont représentées par les traumatismes physiques, les postures inadaptées au travail, les efforts inhabituels ou répétés, les chocs émotionnels et psychiques, une mauvaise hygiène alimentaire… Tous ces éléments sont autant de stress (au pluriel) reçus par le corps.
Les phénomènes de défense et de protection, qui tendent à préserver le milieu intérieur, se dissipent généralement d’eux-mêmes en quelques jours. Cependant, lorsqu’une agression est trop puissante ou répétée, le corps peut mettre en place des réponses si fortes qu’elles ne s’éliminent pas d’elles-mêmes. Des douleurs et gênes quotidiennes peuvent alors apparaître.
La consultation en ostéopathie rend au corps ses capacités d’autorégulation.
Spontanément, le corps aura du mal à trouver la solution seul. Une aide extérieure sera nécessaire (elle peut être du ressort de l’ostéopathie, de l’allopathie, de l’acupuncture, de la phytothérapie, de l’apithérapie, etc.). L’action de l’ostéopathe sera de libérer les zones de blocages afin que les informations circulent de nouveau. Le but de la consultation en ostéopathie est de rendre au corps ses capacités d’autorégulation.
La règle de l’artère est suprême
Andrew Taylor STILL écrit que la règle de l’artère doit être absolue, universelle et sans obstacle, ou la maladie sera la conséquence (The rule of the artery must be absolute, universal, and unobstructed, or disease will be the result. Autobiography, Kirksville, 1874, published by the author, p. 219).
En effet les artères sont les voies qui permettent de nourrir l’ensemble de nos tissus (muscles, os, ligaments mais aussi nerfs et vaisseaux sanguins eux-mêmes). Les passages sanguins (artériels et veineux) et nerveux sont les porteurs d’informations qui circulent à travers le corps : messages hormonaux, neurologiques, nutrition, oxygénation, élimination des déchets…
Les restrictions de mobilité sont autant d’obstacles à la libre circulation de ces informations. La consultation en ostéopathie permet de lever ces restrictions de mobilité.
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